dimanche 17 juillet 2011

Il fallait s'y attendre, évidemment...

Toute femme qui ose porter plainte contre un VIP pour agression sexuelle ou tentative de viol doit impérativement se munir d'un certificat de virginité ou à la rigueur d'excellente conduite sinon gare. Une autre version de "c'est une p." infligée cette fois à Tristane Banon, c'était couru : une soirée où ils n'ont pas bu que de l'eau minérale, un déconnage visiblement pas vraiment sexuel, une parodie avec des potes, précisons-le, homo, et hop c'est plié.



jeudi 14 juillet 2011

DSK versus ND, éclairage d'ambiance. L'histoire écrite en France et aux USA, ô stupeur, n'est pas la même.

13/07/2011 à 10h35 - mis à jour le 14/07/2011 à 15h08    liens

LE PLUS IMPORTANT DANS LE DISCOURS, C'EST CE QU'IL NE DIT PAS

Des articles comportant des éléments qui changent tout, du "NY Times" par exemple, (équivalent du "Monde", à ne pas confondre avec le "NY Post", équivalent, lui, de "France-Samedi") ne passent pas en France ou à peine, un survol de quelques mots qui glisse comme neige au soleil.. ainsi que le signale "Superno". Exemples (d'après son blog):

"Il est rapidement apparu que deux autres employées de l’hôtel ont déclaré aux autorités que la veille au soir M. Strauss-Kahn les avait invitées, séparément, à visiter sa suite. Elles ont séparément décliné." En France, seul le Figaro en a fait 2 lignes au départ mais personne n’a parlé de "coup de théâtre" ni de "retournement", contrairement à ce qui s’est passé ensuite lorsque la victime présumée a été transformée en coupable. Même si ça ne prouve pas le viol, on ne peut qu'en déduire que DSK avait un besoin urgent de [...] et qu’après s'être pris deux râteaux coup sur coup, il avait décidé de passer à l'acte plus hard.. sur une LIP (little important person... encore plus "little" que les deux autres) supputant que celle-là, noire, en position précaire, serait plus docile (ou se tairait.)

Et encore : "une caméra vidéo l’a montré qui prenait un ascenseur vers 1h20 du matin avec une femme qui ne faisait pas partie du personnel de l’hôtel. Selon un policier, elle a été logée, mais a refusé d’être interrogée sur sa visite." On croit rêver : elle ne veut pas dire ! Qui est-elle ? Que faisait-elle avec lui ? On sait pas. Même si cela n’a peut-être aucun rapport avec l’affaire, il est stupéfiant qu’elle n’ait pas été interrogée plus avant. Les enquêteurs ont davantage approfondi la personnalité de Nafissatou Diallo et se sont servis de détails bien moins signifiants et reliés à l'affaire pour la qualifier de prostituée. 

D'autre part, les révélations sur ses "mensonges" ont été tronquées et dénaturées : le lendemain de l’agression présumée, elle aurait confié à un ami emprisonné quelque chose comme : "T’inquiète pas, il a plein de fric, je sais ce que je fais", version que son avocat conteste, le traducteur de cette phrase "qui pourrait causer le blanchiment total" de DSK ne parlant pas exactement le même dialecte qu'elle ! Silence sur ce point. Plus important encore : "Kenneth Thompson a noté qu'elle avait aussi parlé de l’agression d’une manière qui ne contredit en rien sa déposition." Or ne se sachant pas écoutée, si elle avait agencé un complot, n'aurait-elle pas triomphé, "ça y est, c’est fait, tout baigne. Combien crois-tu que je peux me faire ?" Sa candeur ici ne colle pas avec le cran d'une femme ayant monté une telle baraque (qui a tout de même fait tourner le monde politique à l'envers et le secoue encore) contre un des gus les plus puissants qui soient. Se faire bêtement piéger par un appel téléphonique.. à un centre de détention, lorsque tout le monde sait que les conversations sont écoutées! ne colle pas avec le personnage supposé de Merteuil qu'on tente de lui attribuer.

Et puis, même si elle a prononcé une phrase approchante, cela ne prouve rien sauf qu’après coup, elle a vu, ou plus vraisemblablement, pour la réconforter, on lui a fait voir et seriné (rappelons que sa culture est assez rude vis à vis des femmes -excision, mariages forcés très jeune etc-) qu’elle tenait là l’occasion d’échapper définitivement à son sort et de surmonter l'exclusion éventuelle de la part des siens. N'importe quel/le féministe, devant une femme désespérée après une histoire aussi énorme (dont il n'y a aucun précédent jusqu'à présent*) est amenée à lui tenir de tels propos. (Laisse filer, tu t'en remettras tout de même et fais le raquer, ça ne compensera jamais mais etc.) Peule, elle court le risque d'être mise au ban de certains de sa communauté, totalement isolée, sa fille idem, et ce pour toute leur vie et même si elle est reconnue victime! Ecoutez les propos "mesurés" ("Allah sait, moi pas !") de l'un de ses demi-frères "américain" (pas les autres): ils sonnent comme un désintéressement désinvolte voire une défiance: dans les grandes fratries d'âges parfois transgénérationnels des familles polygames, la hiérarchie dessine des clans étanches qui ne sont pas toujours solidaires et même parfois franchement ennemis (lien, voir l'avant dernier article). Pour ce "frère", apparemment le plus nanti du groupe, Nafi dans sa détresse semble une encombrante pouvant freiner son ascension et il est clair qu'il ne mouillera pas sa chemise pour elle.

Et surtout, cessons de mythifier dans un sens comme dans l'autre. Un élément psy connu de tous les spécialistes ou des lecteurs de Marie-Chantal : la dépression change les gens et parfois pas pour le meilleur. Combien de femmes aimantes et désintéressées, dans le douleur d'avoir été trompées/larguées ont-elles lancé à un volage, sans en penser un iota : "tu veux batifoler/filer avec ta Julie après x ans de vie commune? OK mais je te préviens, tu vas raquer, je ne te lâcherai pas sans t'avoir plumé." Je l'ai fait. (Menacé, pas exécuté.) La rage dégrade. On s'accroche à ce qui vient à l'esprit (lien) ou à ce qui, suppose-t-on, va faire le plus de mal à qui vous en a fait, Nafi comme tout le monde.. Ni sainte ni garce, elle est comme tous, au milieu, et varie.

Et voilà à partir de quoi on a vissé sur le dos d'une femme une pancarte d'éphémère (lien) type Merteuil, inversant les didascalies et les rôles (lien.)

*Le seul précédent historique qui vienne à l'esprit (tragique), au 4ème siècle avant JC, est Lucrèce versus Tarquin (dit le magnifique), roi de Rome et violeur en série de son état : il a chûté et avec lui la royauté. Ca fait loin tout de même.

mardi 12 juillet 2011

Deux commentaires emblématiques. Le plus pensé et le moins.

LE PLUS MODERE, PENSE

 "On connaît le goût de DSK pour les femmes et j'ai trouvé l'histoire du Sofitel totalement incompréhensible quand on pense que dans ce type d’hôtel, il suffit de commander un "oreiller"" pour avoir très vite une somptueuse créature dans son appartement.. Pour Tristane Banon, j'attends d'être informée mais je suis mal à l'aise.."

MA REPONSE

Un "oreiller"? Oui certes, mais voilà, apparemment, le monsieur était plus compliqué que ça, si on en juge par les dires d'une.. experte (ex call girl devenu patronne d'un réseau)... il aurait été un client aimant la "difficulté" ou, comme chez Renault, en "voulant plus" (elle l'aurait même black-listé.) Il y en a des "comme ça". Pas toujours détectables dans la vie quotidienne, qui se "lâchent" avec la gentuzza. C'est bien ce qui choque. Les épouses assurent toujours, et elles ne mentent pas ou du moins pas toutes : "il était tout à fait normal du point de vue sexuel, tendre etc.. bref incapable de faire ça".. "Oui : à elles. Pas à d'autres, choisies comme défouloir. "La maman et la putain", classique (souvent chez les méditerranéens) qui mêlent les inverses, "respect" de "la" femme, catharsis etc. Pour connaître la valeur d'un homme, ce n'est pas seulement le jugement de l'épouse, surtout si elle est riche, de la sœur, la mère ou l'amie d'enfance qui est à examiner, mais celui de la servante, du valet ou des "oreillères" pour reprendre la formule, de toutes celles "de peu" devant qui "on" se lâche volontiers. Avez-vous observé son attitude envers Anne S.? Après avoir attendu, tendu (viendra-viendra pas -elle disait hésiter- car c'est tout de même, au mieux, un énième cocuage, mais là en mondiovision ! qu'elle prend ici dans la figure... et ma foi, il est "mal" si elle le lâche) il s'éclaire soudain lorsqu'il la voit enfin arriver : sauvé, Maman est là ! mais ensuite, à la fin, une fois "tiré" d'affaire -croit-il-, il la regarde à peine, se lève soulagé comme s'il était seul, sort ; c'est elle qui le rejoint en vitesse puis règle son pas sur le sien, visiblement trop rapide, et lui prend enfin le bras au moment d'affronter le dehors : une mère qui vient de dédouaner son galopin chez le proviseur et doit lui faire paravent en le ramenant à la casa sous les huées de ceux qui crient au favoritisme. C'est ce geste qui est révélateur d'un homme-enfant ET narcissique égoïste, combinaison banale, qui prend ce qu'il y a à prendre chez chacune, son argent, son amour et sa position à une, son corps à une autre. Aimable, séducteur, oui : à condition qu'on lui cède ce qu'il exige et au quart de tour. Dans le cas inverse, il fait le forcing. L'argent, on ne le peut pas, il faut que l'autre soit d'accord (donc faire profil bas, enfin cinq minutes) mais un corps, si. Surtout celui d'une "négresse" (forcément une "pute" comme va dire élégamment celui qui suit.)
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LE PLUS HARD, A LA MACHO BRUT DE DECOFFRAGE

C'est un certain "Nic" bien nommé qui parle : "On s'offre les services d'une pute et une heure après on est arrêté et exposé aux caméras par un chef de la police de New York ayant reçu la Légion d'Honneur.. de son concurrent à la course présidentielle. Puis on est transféré au bureau du proc qui se révèle être un intime de ce même concurrent. Comme le monde est bien fait quand même. PS, la pute est retournée dans la chambre où elle aurait été "violée". Pourquoi? Récupérer la capote, question de mettre de l'ADN là où il faut pour prouver le soi disant viol ? De qui se fout-on? De DSK ou de DSK ET des Français?"

MA REPONSE

Je reprends votre analyse rewritée et surtout plus précise, déformation professionnelle : "on s'offre fissa une jeune femme contrainte de se livrer à un vieux-gras-allumé pour survivre elle et les siens, et une heure après, on est arrêté et exposé aux caméras en piteuse posture (!) par un chef de police médaillé de la légion d'honneur par votre concurrent au fromage présidentiel tenant du titre. Puis, on est transféré au bureau du proc, lequel se révèle être un pote dudit. Le monde est bien fait. PS La jeune femme contrainte de se livrer à de vieux gras allumés pour etc. est retournée dans la chambre où elle aurait été "violée".. sans doute récupérer la capote et mettre votre éjaculât bien où il faut (pour la beauté du geste, sans doute.) De qui se fout-on etc.."

La jeune femme qui devait être aussi, gageons que ça va se découvrir sous peu, la compagne d'un gus dont la sœur est la copine de la femme de ménage de votre challenger au fromage présidentiel tenant du titre. Donc théorie du complot. Un zeste tiré par les cheveux mais ça se tient. Une belle série, un peu chargée. Un détail : Nafi n'est pas retournée dans la piaule, les cartes l'attestent. Et quel intérêt de mettre en scène et quoi ? Il aurait mis un préservatif et elle aurait sorti après coup la chose gluante dégueu pour la positionner ailleurs, cherchant la difficulté (car une bonne capote étanche bien remplie suffisait amplement). Pour se faire des bleus? Elle aurait pu se les faire n'importe où. Et ceux de DSK, qui les lui a faits? Suis-je buse ! le policier décoré-par-Koko, pardi, discretos par derrière, pendant que les caméras filmaient le devant, ça se tient.

mardi 5 juillet 2011

VIP et LIP ( little important person). SUR LE NET, SONNE LA CHARGE. LE SYNDROME DU "MOUSTIQUE DANS LA TASSE" (Nafi)... ET CELUI "DU CHAUDRON SUR LES PAVES" (DSK).

 Voici ce que l'on peut trouver sur le net en ce moment où en rangs serrés, des inconnus juste avant foncent truffe au vent sur des sites d'actu pour tacler Nafi à tout vat, manifestant envers DSK une longanimité de bon aloi. L'accusée, c'est elle. Extrait (parmi le plus modéré et pensé, le reste n'étant que ramassis d'insultes qui se veulent égrillardes-comiques.) Une certaine Louise, sec, net, tout-en-hauteur, entre en scène lorsque je prédis à DSK un avenir politique nul.. Voici ce que ça donne. 

−− "Les femmes n'accepteront pas de le voir "trôner" dites-vous. Ne généralisez pas votre cas, merci.       

−− Soit, il conservera toujours quelques groupies dans son cénacle mais je parlais du bas peuple, moi.

−− Ne généralisez pas encore une fois votre cas ; que vous ne votiez pas pour lui est votre droit le plus absolu. Vouloir le généraliser à tout le "bas peuple", quelques "groupies" exceptées est d'une rare arrogance. Vous voulez voter pour madame Joly ? Libre à vous. Moi, je ne voterai jamais pour cette personne dans quelque cas de figure que ce soit. Mais à la différence de vous, je ne parle que pour moi et ne prétends nullement parler au nom du peuple, des femmes, des petites gens ou des habitants de mon pâté de maison.


−− D'accord. Un travers professionnel sans doute, je fais des enquêtes, justement, professionnellement ! -il est vrai restreintes-, le résultat dira si je me trompe. Par ailleurs j'imagine tout de même mal des femmes en effet (et même des hommes) comme vous et moi, disons comme celles que je vois, voter pour quelqu'un d'une si "rare arrogance" pour reprendre votre formule, des pâtes à un demi RSA si j'ai bien lu, juste après "ça", il fallait oser.. Savez-vous? Quelqu'un qui vit avec l'équivalent d'un RSA, justement, ou les guinéens de NY qui ont moins encore, le ressentent comme un pied de nez, carrément. L'argent ne me gêne pas : après tout, il n'a pas épousé sa femme pour sa fortune je suppose, et il n'y est pour rien si elle est aussi friquée, tout comme elle-même -qui n'a fait qu'hériter du pépé-. C'est seulement l'expression de cet artefact qui est déplorable, cet affichage, malséant, et allons jusque là, odieux.

−− Je constate juste que tout ce que peut faire DSK est pour vous susceptible d'être retenu contre lui, même le prix de son assiette de pâtes. Non, je suis désolée, mais ce qui est TRES choquant dans votre discours, c'est que vous décidiez que de toute manière, le viol a eu lieu et qu'en conséquence les femmes ne peuvent pas voter pour un violeur, etc.


−− Je décide qu'il y a eu viol? Lorsqu'il y a une telle disproportion de : 1 fortune, 2 âge, 3 allure physique (oui, disons le), 4 notoriété... là on est dans le cas d'école, et lorsque le ou plutôt la "LIP" l'affirme, en effet je la crois plus facilement que le "VIP" qui, lui, assure qu'il s'est agi d'une sorte.. de coup de foudre, je ne sais quel mot employer sans faire rire (4 secondes chrono, bigre, il était "charrette" mais tout de même.) Idem lors d'un rapport sexuel ou d'une liaison entre un protagoniste âgé et un jeune (la plupart du temps, une jeune). Cela est susceptible de variation* il est vrai. Non, je ne crois pas au "coup de foudre" mais... plus vraisemblablement, à la "consommation" d'une jeune femme comme on fume un clop après le café-croissants pour se détendre avant d'aller bosser. Cela, oui, me gêne. (C'est une litote.)
*Mais en règle générale, ces "variations" sont issues d'autres qualités chez le membre "âgé" du couple disparate : culture, humour, gentillesse, allure physique même ! écoute, que sais-je ? qualités qui s'apprécient au fil du temps et peuvent en effet séduire voire fasciner des "jeunes", y compris de jeunes hommes.

−− Je vous assure que vous êtes plus drôle quand vous faites du premier degré. Que reprochez-vous aux personnes qui doutent sérieusement du "viol" ? Qu'ils ne croient pas comme parole divine les accusations sexuelles d'une personne à la moralité très relative, se livrant à la prostitution, convaincue d'avoir déjà inventé un faux viol dans son passé et dont il est avéré qu'elle agit au moins partiellement par calcul financier ? C'est votre droit. Mais quand vous dites qu'entre la parole d'un homme vieux et riche et celle d'une femme jeune et pauvre, c'est par principe la seconde que vous croyez, avouez que vous devenez comique...

−− Moralité douteuse, Nafi? (Et celle de DSK, mais ce n'est pas ici le problème car on ne justifie pas le mal par le mal en effet.) Eh bien, parlons en. Elle n'a pas "inventé" un viol dans son pays (où c'est un sport national entre peuls et malinkés comme dans tout pays en guerre). Elle est analphabète et très certainement, ça va souvent avec, dyscalculique: elle a donc, comme tous, naïvement appris par cœur un scénar préfabriqué de co-nationaux désireux de l'aider, hélas vraisemblable, peu à l'aise (le mort est faible) devant ce jury qui allait décider de sa vie... sans se rendre compte que sa propre histoire était largement suffisante. (Ce n'était pas un viol collectif mais individuel.) N'avez-vous jamais menti à une administration? A un patron? Ici, tout semble lui être compté et sans rabais, sans égards pour les circonstances. En temps de guerre, les valeurs ne sont pas les mêmes et pour sauver votre peau et celle de ses enfants vous eussiez agi de même, moi aussi. Rien à voir avec les casseroles (les chaudrons même) que traîne DSK par ailleurs. Deux personnes qui ont menti ? Si vous voulez (l'une, le revolver sous la tempe, l'autre, dans son fauteuil de VIP). Mais un mensonge (ici plutôt une exagération) passé confère-t-il le droit de violer qui l'a commis? Cela aboutirait à définir une caste d'hommes et de femmes qui n'auraient pas tout à fait les mêmes droits que les autres : si Nafi avait été américaine, eût-on fouillé son passé avec une telle circonspection ? Et pourtant, vous connaissez: "We hold these truth to be self evident that all mens are created equals etc.." Un bon avocat (allez, Ken!) pourrait trouver anti constitutionnel cet acharnement à lui chercher des poux sur la tête.

−− Je comprends. C'est donc le revolver sur la tempe qu'elle se livre à la prostitution, qu'elle a des rentrées d'argent inexpliquées et qu'elle suppute sur les meilleures manières de tirer le maximum... Libre à vous de croire sur parole cette personne. Souffrez que tout le monde ne partage pas votre avis.

−− Il est petit et inapproprié de condamner quelqu'un/e parce qu'éventuellement il se livrerait (une hypothèse théorique que vous posez et que je ne suis qu'à titre purement dialectique) à la prostitution et de poser que dans ce cas "elle" ne vaut rien (sa parole). Cela confirme : on voit donc bien ici défini deux castes d'hommes, ceux qui ont la richesse et/ou la notoriété... et les autres dont la parole ne vaut rien parce qu'ils auraient déchu. Sauf que s'il ont effectivement "déchu" (mot impropre évidemment) c'est parce qu'ON les a conduit à "déchoir". Ils/elles n'en sont pas moins des hommes/femmes qui valent les autres et ont aussi une parole : leur dignité (donc la nôtre) est à ce prix. Lorsqu'une femme en est réduite à se prostituer pour vivre et faire vivre ses enfants (d'accord elle gagne plus qu'une prof ensuite, mais que préférez-vous?) elle a aussi une parole et une dignité et si on les lui "ôte" pour cela, c'est toutes les femmes qui sont ainsi bafouées : un violeur pourra toujours prétendre que vous êtes également une prostituée (ou une cuisse légère...) cela se voit dans certains pays -dont celui de Nafi, ô paradoxe- où une femme libre et non voilée est automatiquement assimilée à une éphémère... et "draguée" (mais hard !) pour ces raisons-là, ne pouvant même pas ester ensuite (lien).

−− S'il est "petit" de douter de la parole d'une personne que vous considérez comme si estimable, il est carrément minable de partir du principe que DSK ment parce que c'est un homme et qu'une femme l'accuse.

−− Là je ne suis pas allée, vous inversez. J'ai seulement dit que douter systématiquement comme vous le faites de la parole d'une femme parce que (etc) était mesquin, inégalitaire et allait à l'encontre de la belle déclaration d’indépendance dont les américains sont si fiers. (lien)

−− Je suis désolée mais vous avez bien écrit qu'il y avait eu viol, ce qui revient à accréditer par principe la parole de l'une et à refuser suivant le même principe celle de l'autre.

−− Si je l'ai dit, mettez "présumé" en facteur je n'ai pas le temps de corriger. Mais vous, vous avez bien parlé comme d'un fait acquis, de "prostitution" en ce qui concerne Nafi, ce qui est tout aussi infamant dans sa culture, et sans preuves. Si elle n'avait pas été immigrée, noire et femme de chambre, je doute que vous eussiez osé si facilement, sur de simples présomptions, la traiter d'éphémère comme si ça allait de soi. On en est là : l'un des deux ment ou arrange la vérité pour s'en sortir : aucune raison de privilégier l'un sur l'autre parce que l'un est un VIP et l'autre, LIP et femme. D'autant plus avec le passif du présumé.

−− Tout-à-fait d'accord. Aucune raison de privilégier l'une plutôt que l'autre, sous prétexte qu'étant femme, noire et pauvre, elle ne saurait mentir car protégée par la Vierge de garde ou par les Chiennes Marie.


−− Ne faites pas de maximalisme : je n'ai jamais dit que Nafi ne pouvait mentir parce que "pauvre, noire et réfugiée", c'est vous qui affirmez que cette situation la rend in-crédible donc a priori menteuse, ajoutant à la liste déjà lourde de ses terribles aléas l'accusation de prostitution. C’est comme si, pour pouvoir porter plainte en cas de viol, il fallait un "permis d'ester", ce qui renvoie par réciproque à un "permis de violer" celui ou celle qui ne le possèderait pas : c'est cela qui ulcère.

−− Je suis vraiment désolée de ne pas vous laisser accuser tranquillement en fonction de vos préjugés sexistes ou raciaux. C'est vrai, dans le fond, vous ne faites de mal à personne et cela semble vous faire du bien.

−− Préjugés sexistes et raciaux dites-vous? Très fort. Ca me rappelle les revendications -authentiques- de planteurs sudistes ruinés après la guerre de sécession s'insurgeant au nom de la liberté et du droit de propriété! contre les yankees qui les avaient "dépouillés" de "leurs" "nègres", ce cheptel, leur fortune, qu'ils s’étaient constitués honnêtement (ils les avaient achetés!) en trimant dur. Les nordistes impitoyables, farcis de préjugés odieux et sans souci du droit élémentaire des gens etc.

−− Oui, préjugés sexistes et raciaux. Pour la énième fois, quand on s'arcboute au-delà de toute évidence pour défendre "les" femmes et "les" noirs contre "les" hommes et "les" blancs en soutenant qu'il y a UNE victime et donc UN coupable, ce sont ces préjugés que vous revendiquez. Je ne connais pas votre vie et je ne sais pas pourquoi vous avez besoin de ces préjugés pour exister, je me borne à les constater.

−− C'est l'éternelle question du viol. Ce débat renvoie 30 ans en arrière lorsque les femmes manifestaient pour voir leur parole entendue. Rien avant l'ADN ne prouvant : 1 l'acte, 2 l'identité de l'"acteur", les réactions (encore actuelles parfois mais plus soft) des flics étant alors quasi systématiquement de les congédier (pas de preuves) ou de minorer le crime, surtout lorsque les disproportions de situation étaient flagrantes. De fait, on avait très peu de plaintes car la plaignante se trouvait mise en accusation, humiliée deux fois, par son dol et par le refus de le reconnaître (pire) et les accusations comme celles que vous proférez allègrement. Actuellement statistiquement, 1/10 seulement ! Votre réaction montre à l'évidence que ça n'a pas beaucoup changé. Autrefois, les violeurs "niaient" tout en bloc, à présent, ADN oblige, ils plaident le consentement... et/ou comme avant, l'"immoralité" de la victime (prostituée supposée par exemple -ce qui du reste n'est pas interdit- ou "le moustique dans la tasse".) Cette "immoralité" de la victime est facile à plaider lorsque celui qu'elle accuse est un VIP, effet pervers des dommages et intérêts accordés pour ces dols : si un d'eux vous viole, on vous soupçonnera toujours lorsque vous le dénoncerez (si vous osez) de vouloir le plumer ou d'avoir monté le coup. Cela se peut certes, mais l'invoquer au moindre accroc déterré dans votre vie (vous aurez menti au fisc... pour quelques dollars -en réalité, surtout pour garder votre appart, votre fille étant scolarisée dans une bonne école-)... Au fait, n'avez vous jamais affirmé habiter [...] pour des raisons analogues? Moi, si. Cela revient à accorder un "permis de violer" quiconque n'aurait pas de "permis d'ester". Et plus votre situation est précaire, plus vos minimes manip seront faciles à déceler, ce qui revient à désavantager outrageusement des LIP contre des VIP. Observez que tout au long de ce fil on parle d'elle, vous pour révoquer en doute ses propos et tacler sa "moralité", moi pour la défendre... mais pas de lui et de ses casseroles assez sonnantes non? et là, vous conviendrez que ce n'est pas le syndrome du "moustique dans la tasse" mais plutôt du chaudron sur l'escalier !
 

samedi 2 juillet 2011

Les américains, un peuple à part... Une pétition.



Une femme africaine à NY par heleneclaude


Ont-ils exactement les mêmes gênes que "nous", les gens d'en face l'Atlantique? On peut se le demander parfois. N'y aurait-il pas parfois chez eux comme des court-circuits ? Les américains sont de grands enfants, ce qui fait tout leur charme et on les adore certes, surtout lorsqu'ils débarquent en Normandie avec tout le matos dont on pouvait rêver, mais enfin, ils sont involontairement comiques lorsque cette propension à aimer et même à vivre les scénars de la Comtesse de Ségur, de la Petite maison dans la prairie ou la case de l'oncle Tom (où les personnages sont tranchés à la hache, le bon le méchant et rien entre les deux) se couple d'un pragmatisme affairiste cynique, féroce et sordide. Vertiges. Cependant (oui je sais le vieux continent est désuet et arrogant, on ne se prend pas pour des queues de cerise, d'accord, ce coup-ci, j'assume) Bob, il faudrait peut-être travailler la nuance si tu veux avoir 10 au bac en philo.

Nafissatou était un sainte, à présent une s., DSK un perv, à présent un martyr, tout de même ! Il faut raison garder : on juge un acte que la société sanctionne afin de protéger l'ensemble et elle-même, on ne juge pas une personne ou pas seulement, voire pas du tout (lorsqu'il s'agit de la plaignante par exemple.) Nafi a menti ? Elle n'avait pas été violée dans son pays (ou pas tout à fait comme elle l'a dit) ? Elle a une relation ne serait-ce que téléphonique avec un gus en prison? (Ce n'est pas Anne Sinclair qui va le lui reprocher tout de même.) Elle est moins pauvre qu'on ne l'avait cru? Elle a même peut-être minoré ses revenus pour garder son appart (et envoyer plus d'argent aux siens au pays)? Soit. Qu'on enquête alors sur ses revenus, sur le gus éventuellement, mais ça n'a rien à voir avec le viol.

Un détail sous forme de pétition. Que celui qui n'a jamais péché lui jette la première pierre. Etes vous sûr/e de ne pas avoir prétendu habiter toujours un appart qu'en fait vous aviez quitté afin que vos enfants, pendant leurs études puissent en profiter ? N'avez-vous jamais, amis restaurateurs ou entrepreneurs, omis de déclarer quelques repas ou commandes lorsqu'elles étaient payées cash ? N'avez vous également jamais certifié diriger une boîte pour que votre compagnon bénéficie d'une exonération ou d'une aide spéciale? Amis galeristes, êtes vous certains de ne pas avoir déclaré une expo "art contemporain" afin d'obtenir des subventions plusieurs fois de suite? surfacturé une œuvre pour de riches clients désireux d'échapper à l'ISF? Copains immigrés, n'avez-vous pas exagéré parfois (juste exagéré) les risques que vous couriez afin d'obtenir un certificat provisoire de séjour? Amis paysans, n'avez-vous pas pendant des années pompé la rivière pour vos cultures? Si vous êtes violé/es, va-t-on pour autant vous renvoyer dans les cordes? Pas en France où on s'en tient aux faits, même si les peines sont plus légères. Mais aux USA, si.
Il ne faut pas tout mélanger : jouer les pères Lavertu vis à vis d'une immigrée pauvre qui a vraiment subi un viol (mais pas deux, mettons) est mesquin et en profiter pour lui refuser un procès auquel elle a droit lorsqu'elle affirme avoir été violée laisse penser. Car cela n'a rien à voir avec l'agression sexuelle. Ne savent-ils pas sérier les questions? On ne défend pas "Nafi" mais l'intégrité d'une femme donc de toutes contre un agresseur qui peut réitérer s'il passe entre les mailles. Qu'elle soit sainte ou pas sainte (voire même call girl, allons jusque là, ce n'est sans doute pas le cas mais qu'importe), elle a été violée dit-elle et cela seul doit entrer en compte. Sa "condamnation" à présent sonne sinistrement comme celle de toutes les femmes violées qui n'oseront jamais plus porter plainte si elles craignent de ne pas être nickel (et personne ne l'est.) 70 ans au départ, ils en faisaient presque trop. Rien, à présent que Nafi a "menti"... sur autre chose. Il y a une belle différence entre "tromper" sur son état corporel -mutilation ou non-, viols passés, un ou deux ? (elle est d'une culture où on ne parle jamais de ces choses-là n'oublions pas, alors, devant une sorte de jury qui la questionne... placée sur la scellette, qu'elle ait eu tendance à répondre n'importe quoi pour que ça s'arrête... voire à réciter une leçon, quoi de plus naturel) et incriminer un homme pour un viol imaginaire. D'autant que tout ce qu'elle a dit jusqu'à présent s'est avéré (taches de sperme attestées comme de appartenant à DSK et placées à un endroit correspondant à son scénario etc..)

Elle aurait "fait" une chambre juste après? Cela non plus n'est pas invraisemblable, même si ça paraît curieux : c'est même banal. Cela n'a sans doute pas échappé aux internautes branchés psy ou médecins, mais pourquoi ce silence? Exemple : j'ai été agressée à un parking, pas gravement certes mais j'ai eu très peur... et ma réaction fut, au lieu de courir vers un immeuble éclairé juste en face, de m'enfermer dans ma voiture, démarrer à fond pour fuir au plus vite le lieu sinistre... pour rentrer chez moi, je ne pensais qu'à ça (une heure de périf) le plus rapidement possible... sans un feu grillé, sans un écart. Cela s'appelle la sidération. On agit exactement comme un automate, parfaitement. Et on craque une fois en "sécurité". Cela m'a été reproché (mais à peine, il faut dire que mes agresseurs n'étaient pas DSK) : pourquoi ? Je ne le sais pas : dans une situation de stress intense, on retrouve des réactions archaïques irrationnelles de survie, puériles certes, en le cas, ma maison, mon jardin clos, mon mari, mon chien, tout mon univers familier dans lequel il ne pouvait "rien" m'arriver...

Quant à posséder plusieurs portables ! Il n'aura pas échappé je suppose à des internautes pointus qui naviguent ici que pour en obtenir un et une ligne, il suffit de donner un nom et de faire un virement par carte, point. N'importe qui peut le faire en fait pour n'importe qui. C'est elle qui payait les factures? Si c'est exact, cela en fait plus une "call girl" (ou une prestataire de services moyennant pourboires) qu'une femme de ménage, mais là aussi, ne change rien à l'acte qu'elle dit avoir subi. Une impression de trouble à présent, prégnante et pas seulement pour moi mais pour tout le "bas peuple" : les disproportions de fortune et de chance ici sont telles que ce revirement interpelle. Aux States, on passe volontiers de "La petite maison dans la prairie" à "Main basse sur la ville", de l'extrême rigueur morale au saint Dollar rédempteur, enfin c'est juste une idée (lien). Nafissatou n'est pas une parfaite ? Sans doute, d'ailleurs ce personnage sied mal aux USA, et l'employée modèle à la Comtesse de Ségur paraissait depuis le début un peu controuvée à NY.. mais il n'en demeure pas moins l'accusation, intacte... et surtout le passé de l'accusé (lien). Trisane Banon aurait menti pour se faire mousser ? Soit, une ado perturbée, cela arrive. Piroska Nagui aussi, pour se justifier auprès d'un mari blessé ? Soit, une épouse aimante mais qui s'est laissée aller, cela arrive aussi. Et Aurélie Filipacci pour... pour quoi au fait ? Admirons ses termes très "français", tout dans l'understatement: une "drague lourde... vraiment très appuyée... je faisais toujours en sorte de ne pas me retrouver seule dans une pièce avec lui etc...", cela s'appelle une agression sexuelle même sans violence: mettre une femme si mal à l'aise qu'elle ne peut supporter votre regard et se noue dès que vous entrez dans la pièce c'est justiciable. Nous avons toutes connu cela (lien), et si en France on fait dans la litote, au moins, ces grands enfants d'américains, eux, le prennent au sérieux et le sanctionnent lourdement. Sur ce coup, ils ont raison. Espérons qu'ils ne feront pas exception pour ce cas et que le proc aura les "ce que vous pensez" pour poursuivre même s'il n'est pas certain de gagner. Ces proc, qui, comme nous l'apprennent les séries, élus, ont obligation de résultats à l'instar de joueurs de base ball qui doivent gagner ou "out", à la niche et au chom'du.


Selon que...

Selon que vous serez puissant ou misérable... par heleneclaude

vendredi 1 juillet 2011

Coup de théâtre (attendu !)

Bang bang bang ! Nafi la femme violée (présumée) par DSK aurait été en relation avec un détenu... aurait menti sur elle même lors de sa demande d'asile aux USA et aurait aussi vu transiter sur son compte de grosses sommes dont elle ne sait rien.  Ah oui ?


Cela aussi était à prévoir : si j'ai bien compris, pour qu'une accusation de violence sexuelle, viol ou crime sexuel tienne, il faut que la victime soit absolument impeccable. Mais personne ne l'est ! N'aurait-on donc le "droit" de violer que de parfaites travailleuses toujours limpides dans leur existence sans jamais un mensonge même anodin ? S'il s'avère que vous avez affirmé que vous étiez excisée et que vous ne l'êtes pas (ou à moitié!) que vous avez soutenu avoir été violée précédemment (cas fréquent en Guinée où les combats-peuls/malinkés font rage) sans pouvoir le démontrer (mais comment lorsqu'on n'en a pas les moyens?)* c'est toute votre crédibilité qui ensuite est en jeu lors d'un autre viol. Pire encore si vous avez des factures de téléphones importantes, de l'argent inexplicable et que vous êtes en relation éventuelle avec un détenu pour trafic de drogue. Aberrant !

Car cela ne change pourtant rien aux faits et ne fait que déplacer encore une fois le problème sur la victime pour noyer le poisson : tout ce qu'a dit Nafi sur le viol a été avéré (traces ADN, leur place, leur position etc.) Elle n'a même pas appelé immédiatement les secours, n'a nullement exigé de prévenir la police, s'est seulement rencognée dans un réduit en pleurant et crachant, où elle a été trouvée par hasard. C'est aussi par hasard que DSK a été interpellé cinq minutes avant le décollage. Ce n'est pas l'attitude de quelqu'un qui a "prévu" le coup. Qu'elle ait ensuite, conseillée, (on est aux USA!) imaginé une compensation financière (ou qu'on lui en ait soufflé l'idée) rien de plus naturel. Cette charge de la victime est particulièrement terrifiante et sonne comme un sinistre avertissement aux autres éventuelles : taisez-vous si vous n'êtes pas absolument nickel, dans vos relations et dans votre travail. Et je le répète, personne ne l'est, surtout pas aux USA.  

* Un rappel : elle ne parle ni l'anglais ni le français, est analphabète, les questions traduites parfois défilent à toute vitesse (trois phrases deviennent deux mots) et il n'y a aucun moyen de vérifier ce qui a été écrit si on ne sait pas lire! De même, regarder les mouvements de son compte lorsqu'on est absolument hors scolarité (le calcul en le cas) est absolument impossible : je suis du niveau théoriquement le plus élevé qui soit et n'y comprends rien moi même -et je ne le fais pas-! Comment l'exiger d'une femme simple, grosse travailleuse, qui rame durement et sans aucune instruction? Si quelqu'un me virait de grosses sommes (ou m'en enlevait) je ne m'en rendrais sans doute pas compte avant longtemps ou avant d'être en interdiction bancaire. Cela ne fait à mon sens que confirmer ce qu'elle dit : paumée dans un pays étranger, en relation peut-être avec des gens discutables (et alors?), c'est souvent le cas lorsqu'on est paumée, perdue, n'agissant jamais, selon sa famille elle même "sans prendre conseil" (et pas forcément les bons), livrée lors de son entrée dans le pays à des questionnements intimes plus qu'humiliants par les services d'immigration, n'oublions pas qu'elle est d'une culture où on ne parle jamais de ces "choses-là" ("êtes-vous excisée? Avez vous été violée et comment, de quelle manière? Quand ? Dans quelle circonstances ? Connaissiez-vous votre violeur? Jouissez-vous lors de rapports ou non?") comment s'étonner que tout n'ait pas été parfaitement précis et exact dans ses réponses (raz le bol, on n'en peut plus de cette intrusion et on répond "oui" pour aller vite, ou à la fin, n'importe quoi pour que ça se termine !) Mais tout lui est compté : elle a "menti" ! Peut-on appeler mensonge une imprécision et quel intérêt de savoir si elle est mutilée et jusqu'à quel point? Si elle a été violée ou seulement agressée sexuellement ? C'est monstrueux. La seule charge qui doit être prise en compte est ce viol et apparemment il est bel et bien avéré selon ce qu'elle a décrit du moins. (Son attitude ensuite est celle d'une femme brisée et non d'une manipulatrice : à 4 minutes près, DSK s'en sortait et elle n'aurait plus été que "la femme qui a dit que", il y aurait eu quelques tractations hard avec la France puis politique oblige, rideau avec éventuellement 1000 euros de dédommagements glissés sous le manteau pour qu'elle se cache.)

Le pire est là : cela résonne comme un avertissement aux violées : Tristane s'est vue accuser de provocation sexuelle, on a déterré des "chats" dans lesquels, comme toute ado, elle s'exprimait librement, se définissant à l'étourdie comme branchée sexe, Nagui a été traitée quasiment de "coup en vitesse" derrière un bureau pour lequel on ne va pas faire un flan (élégant de la part d'Anne lorsque la malheureuse avait été harcelée des mois avant de céder sous la pression), et à présent Nafi, de "gun moll", tout baigne, les violeurs peuvent dormir tranquille, une agressée hésitera à deux fois avant de porter plainte: prenez n'importe qui, vous même et regardez vous bien à la loupe... Moi par exemple, go : ai-je pensé à mes impôts ? (non) à examiner ce que fait tel locataire qui vit sur un pied que rien n'explique ? (non) suis-je responsable d'un trafic éventuel? (on peut extrapoler même à partir de vide)... et l'arriéré de telle caution que j'ai refusé de rembourser (la locataire me devait une somme énorme) qu'en est-il? ... et puis, n'ai-je pas eu brièvement une relation douteuse avec un homme qui s'est avéré etc.. (oui).. et ce gars qui voulait à tout prix la maison que j'ai finalement achetée, n'en a-t-il pas été traumatisé au point de se suicider? bref, en me passant au crible mentalement, je suis absolument certaine que si j'étais agressée, tous ces éléments dérisoires ou sans signification mis bout à bout et bien montés par des avocatissimes pourraient dessiner de moi une image inquiétante et sordide (complice de trafic, légère quant à ses comptes bancaires, dépensant trop, sur la paille et prête à tout, dévergondée, arnaqueuse de pauvres gens etc) une "salope" (le mot a été employé contre Nafi!) manipulée par un truand désireuse d'engranger encore plus de fric etc. C'est minable. Faudrait-il un certificat de capacité pour revendiquer un viol ?
Une sainte, Nafi ne l'est pas. Ou disons plutôt qu'une sainte est parfois plus proche d'une femme ordinaire qu'on ne le croit et cela ne change rien à ses accusations. Peule, déjà violée dans son pays (cas hélas banalissime) paumée, analphabète, dure bosseuse, agissant toujours "en prenant conseil" selon sa propre famille (mais voilà, ce genre de femme, jolie en plus, ne prend pas toujours les meilleurs)... elle n'est peut-être pas la parfaite que l'on pensait mais cela est normal : on est aux states, quoi ! où la symphonie pastorale ne se joue qu'au cinéma. Pour moi, rien de changé sauf de la rendre plus humaine, plus "normale" (dans le sens américain du terme.)

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